Article de Ouest-France du 19 mai 1973

Ouest-France du 19 mai 1973 relatait ainsi la première sortie du club…
Un casseur de bois n’en croyais pas ses yeux
Créé mardi dernier, le Club du cyclo-tourisme pontivyen n’a pas attendu bien longtemps pour se manifester sur les routes de la région pontivyenne. D’un commun accord, les responsables provisoires, avaient mis sur pied, une bien longue sortie — pour quelques-uns — dimanche matin.
Dès 8 heures, une quarantaine de participants se groupaient sur la place Aristide Briand, lieu du départ. Des jeunes et moins jeunes avaient sorti pour l’occasion leur engin à deux roues, tout heureux de prendre « une bonne bolée d’air ».
Afin d’éviter tout accident possible, des groupes de cinq à six coureurs étaient formés et le départ donné.Première direction, Stival, trajet avalé très facilement, puis la côte de Kerbédic, classée pour certains promeneurs, 2e catégorie. La longue ligne droite menant à Guéméné-sur-Scorff permet à chacun de reprendre son souffle et de réparer quelques ennuis mécaniques. Le soleil aidant, les citoyens cyclistes habillés assez chaudement au départ, se soulagent des vêtements superflus. Le léger vent de face, vient vite leur rappeler qu’il faut appuyer sur les pédales d’autant plus qu’une longue côte (première catégorie) se dessine à l’horizon.
Un brave casseur de bois ouvrait des grands yeux : « Ben ! s’éçrit-il en appelant sa femme, tu savais toi qu’il y avait encore des « fous » (sic) pour rouler sur deux roues ? ».
Guern passé, et pas sans mal pour certains, les vedettes en tête, les autres plus ou moins attardés, l’on prend la direction de Saint-Nicolas-des-Eaux.
Tout le monde fit surface à temps pour s’attendrir devant le paysage offert aux voyageurs non pressés.
Encore une longue côte, à croire qu’elles poussent dans la nuit avant d’arriver au stop du carrefour route de Baud-Pluméliau. Enfin, un pied à terre, pied d’ailleurs qui a bien du mal à soutenir ce corps qui semble bastonné. L’on attend que les «fous du volant» laissent le passage et direction Pluméliau. Tous les cyclos, loin de là, n’ont pas guerroyés sur cette route, bon nombre d’entre eux ont préféré couper court et rentrer bien sagement à la maison, profitant d’un vent arrière. Qu’importe, le plus dur avait été fait et l’honneur était sauf.
Les courageux, s’écrasaient sur le cadre, appuyaient sur les pédales soudain devenues lourdes et on rentra au bercail « la bouche de travers ». Fourbus. Mais heureux si vous saviez.
La « lanterne rouge »
Réunion pour tous les participants, et les nouveaux, jeudi soir, à 20h30, au Grand Café. Il sera notamment fait le point sur cette première sortie et l’on préparera la prochaine.