Voyage de Claude en Irlande et Grande Bretagne

Article de Ouest-France publié le 23/06/2025 à 17h35
C’était magnifique » : ces deux Bretons ont roulé 3 000 km à vélo à travers les îles britanniques
Partis le 15 mai 2025 de Pluméliau-Bieuzy (Morbihan), Claude, 71 ans, et son frère Michel, 76 ans, ont parcouru près de 3 000 km à vélo en cinq semaines, traversant l’Irlande, l’Irlande du Nord, l’Écosse, la Grande-Bretagne et le Pays de Galles. Ils racontent.

Claude et Michel Bernard, qui reviennent d’un périple de 3 000 km à vélo en cinq semaines. Ils racontent leur périple à Ouest-France.
Comment s’est passée votre traversée de l’Irlande ?
C’était magnifique. Nous sommes partis à vélo depuis Pluméliau-Bieuzy, direction Roscoff. De là, nous avons embarqué sur le ferry pour une traversée de la Manche de 13 heures, reliant Roscoff à Cork. Nous avons passé six jours à pédaler à travers la campagne irlandaise, entourés d’aubépines en fleurs le long de routes de plus en plus étroites, jusqu’à Dublin.
Avez-vous remarqué des changements en entrant en Irlande du Nord ?
Il n’y avait aucune frontière signalée, mais le relief a changé : les premiers toboggans sont apparus, avec des pentes allant jusqu’à 15 %. Nous avons fait une pause bien méritée à Belfast. Ensuite, nous avons pris le ferry vers Cairnryan, en Écosse.
L’Écosse était votre principal objectif. Quelles ont été vos impressions à l’arrivée ?
Rapidement, le paysage est devenu vallonné dans toutes les directions, avec des collines à perte de vue et des moutons partout, parfois même sur la route, ce qui pouvait être dangereux pour nous. La pluie s’est installée et a duré. Au premier camping, nous avons découvert les midges : de minuscules moucherons qui piquent et grattent, s’infiltrant partout. Les campeurs portaient des filets sur la tête pour s’en protéger.
Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?
Oui, notre GPS nous a menés sur la West Highland Way, un sentier de 154 km réservé aux marcheurs. Nous avons souvent dû pousser nos vélos, mais heureusement, des randonneurs belges nous ont aidés dans les passages difficiles. Malgré les intempéries et quelques péripéties (perte de portefeuille et chute pour Michel) nous avons poursuivi à travers des paysages de légende : Glenfinnan et son viaduc, Arisaig, l’île de Skye sous la brume, Inverness et le Loch Ness mystérieux, puis Édimbourg, où nous avons enfin goûté au whisky local.
Comment s’est déroulée la suite de votre périple en Angleterre et au Pays de Galles ?
Nous avons continué à travers l’Angleterre et le Pays de Galles, en direction de Liverpool, avec plus de 2 100 km au compteur. Les routes étaient exigeantes, avec des « toboggans » et des pentes atteignant parfois 15 %. Quand la pente dépassait 11 %, Michel devait mettre pied à terre et Claude poussait le vélo pour terminer la montée.
Vous aviez un rendez-vous important…
Oui, à Hay-on-Wye, nous avons retrouvé Richard, un ancien cyclo randonneur du club plumelois, qui a vécu neuf ans à Pluméliau-Bieuzy. Les retrouvailles étaient très émouvantes. Nous avons ensuite visité Cardiff et son parlement.
Comment s’est terminé votre voyage ?
Nos bivouacs se sont poursuivis : une nuit à 63 km de Plymouth parmi les moutons, puis dans un champ fraîchement arrosé de lisier après une montée difficile due à une erreur de GPS. Enfin, nous avons été accueillis chez notre nièce, Sandra, à Plymouth, qui nous a fait visiter la ville et a conclu cette étape anglaise de notre voyage. Si tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !


Amicale Cyclotouriste Pontivyenne 